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- POINT I: PRÉSENTATION DU PROJET ASSK ↩︎
- POINT II: ACTIVITÉS RÉALISÉES ↩︎
- POINT II.1: CONSTRUCTIONS, RÉHABILITATIONS ↩︎
- POINT II.2: DOTATIONS: VÉHICULES, ÉQUIPEMENTS, MÉDICAMENTS ↩︎
- POINT II. 3: FORMATIONS ↩︎
- POINT II.4: GOUVERNANCE ↩︎
- POINT II.5: VOLETS TRANSVERSAUX ↩︎
- POINT II.5.1: EGALITÉ DE GENRE ↩︎
- POINT II.5.2: COMITÉ DES ADOLESCENTS ↩︎
- POINT II.5.3: WORLD CAFÉ: EXERCICES DE CAPITALISATION ↩︎
- POINT III: TÉMOIGNAGES ↩︎
- POINT IV: VIDÉOS DU PROJET ASSK ↩︎
I. PRESENTATION DU PROJET ASSK1
Le projet Accès aux services de santé à Kinshasa (ASSK) a été mis en œuvre par le consortium Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD), maintenant connu sous sa marque de commerce Santé Monde https://santemonde.org/ et Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) via son Unité de santé internationale (USI) (CHUM/USI) https://usi.umontreal.ca/ pour une durée de 6 ans (2018-2024). Ce Projet était une initiative d’appui à la mise en œuvre du Plan national du développement sanitaire (PNDS) de la RDC. Il a été financé par Affaires mondiales Canada (AMC).
Son intervention a couvert sept zones de santé (ZS) dans la Ville Province de Kinshasa à savoir Bumbu, Kasa-vubu, Makala et Ngiri-Ngiri en région urbaine, et Maluku I , Maluku II et Nsele en région rurale ou urbano-rurale.
Il s’est inscrit dans la stratégie du renforcement du système de santé (SRSS) de la RDC et est venu en réponse aux besoins exprimés par le pays à travers son Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2016-2020, recadré au cours de l’année 2018 (PNDS 2019-2022).
ASSK vise ultimement l’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des adolescents et adolescentes vivant dans la province de Kinshasa et comprenait deux composantes à savoir :
(I) La composante 1100 « amélioration des services de santé sexuelle et reproductive, en tenant compte de l’égalité de genre (EG) », axée sur :
- Le développement de capacités techniques et la disponibilité des ressources matérielles permettant une offre de services de qualité qui tient compte des besoins spécifiques des femmes, des adolescents et des adolescentes, tout en insistant sur la SSR et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles (Résultat immédiat 1110) ;
- Le développement des capacités administratives pour favoriser la gestion efficace et efficiente du système de santé, des enjeux reliés à l’égalité de genre et aux droits sexuels et reproductifs des femmes et des adolescentes (Résultat immédiat 1120) ; et
- L’hygiène et la gestion des déchets biomédicaux (Résultat immédiat 1130).
(ii) La composante 1200 « utilisation des services de santé sexuelle et reproductive » articulée sur :
- Le développement des capacités du personnel des centres de santé, des organisations communautaires et des acteurs locaux à sensibiliser la communauté à adopter de bonnes pratiques en matière de SSR (Résultat immédiat 1210) ; et
- L’accès financier et géographique accru aux services de santé par la population des zones de santé ciblées (Résultat immédiat 1220).
En plus des deux composantes principales, le Projet comprend trois volets transversaux : la Gouvernance, l’égalité de genre (EG) et droits humains ainsi que l’environnement (en milieu des soins notamment).
II. ACTIVITÉS REALISÉES2
II.1. CONSTRUCTIONS, RÉHABILITATIONS3
II.2. DOTATIONS: VÉHICULES, ÉQUIPEMENTS, MÉDICAMENTS 4
II. 3. FORMATIONS5
II.4. GOUVERNANCE6
II.5. VOLETS TRANSVERSAUX 7
II.5.1. EGALITÉ DE GENRE8
- MADAME CÉCILE MALEKO, CONSEILLÈRE EN EGALITÉ DE GENRE ET DROITS HUMAINS AU PROJET ASSK PARLE DE L’ INTÉGRATION DE L’EGALITÉ DE GENRE DANS LE CADRE DE SON TRAVAIL, DU COMITÉ DES FEMMES UTILISATRICES DES SERVICES DE SANTÉ (PHASE PILOTE)
A. Egalité de genre
Formation sur le programme bonifié d’éducation à la vie familiale : intégration des notions d’égalité de genre et des violences basées sur le genre (VBG), une histoire d’appropriation (Témoignage de Madame Cécile MALEKO)
« J’aimerais partager un bon coup en lien avec l’égalité de genre et les violences basées sur le genre. J’ai reçu récemment le rapport des inspecteurs qui ont été sensibilisés en matière d’égalité de genre et droits humains lors de leur formation réalisée avec l’appui du Projet. C’est une plage qui est réservée à toutes les personnes qui passent par les formations offertes par le Projet, quelle que soit la thématique. Le bon coût dont je veux parler est que parmi toutes ces personnes qui ont été formées, nous avons un groupe d’inspecteurs qui aujourd’hui s’est approprié la thématique égalité de genre et droits humains ainsi que les modules qui ont été partagés lors de cette formation. À leur tour aujourd’hui, eux aussi sont capables de donner cette sensibilisation aux différents enseignants. Nous avons reçu ce rapport avec les différentes sources de vérification : rapport, photos, vidéos.
Ceci constitue à mon avis une fierté pour l’équipe du Projet mais particulièrement pour moi car la personne principale qui est chargée de l’égalité de genre et des violences basées sur le genre dans le groupe des inspecteurs formés est parmi les personnes qui étaient réfractaires au message qui était donné lors des formations. Après plusieurs suivis et plusieurs rencontres, cette personne est devenue notre principal allié pour faire passer les messages de sensibilisation.
Aujourd’hui, il me demande de venir le superviser dans le cadre d’une formation offerte aux enseignantes qui n’est pas organisée par le Projet, afin de s’assurer de la qualité de son intervention.
Je pense que c’est vraiment une fierté. »
B. Comités de femmes utilisatrices des services de santé : retour sur l’An 4 du projet, année riche en réalisations
Par la suite, au début du premier trimestre de l’An 4 du Projet, afin de renforcer techniquement les membres des CFU pour qu’elles puissent exercer une influence sur l’accès aux centres de santé et sur la qualité des services offerts, une formation les a réunies sur : le fonctionnement du système de santé au niveau communautaire, le leadership féminin et genres, les techniques d’animation et de communication pour le changement de comportements et les droits des utilisatrices des services de santé (y compris sexuels et reproductifs). L’autre étape a consisté à les former sur les différents outils de gestion pour les rapports narratifs à produire et pour la gestion financière non seulement de leur propre cotisation périodique, mais également du financement par le projet ASSK de leur plan d’actions annuel. Les membres des deux CFU avaient été accompagnés pour l’élaboration de leur premier plan d’actions annuel.
À titre de rappel, les activités préparatoires à la mise en place de deux CFU pour leur expérimentation dans la province de Kinshasa (CFU de Mbankana dans la zone de santé de Maluku 2 et CFU de Mabulu 2 dans la zone de santé de Makala) ont conduit à leur lancement officiel le 8 mars 2021, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Ils permettent aussi d’avoir des informations sur les avancées opérées au sein du CS avec qui le CFU collabore. Des données d’utilisation des services concernant spécifiquement le centre de santé de l’aire de santé d’appartenance du CFU ont été collectées pour des périodes trimestrielles. Les CFU ont été guidés pour la tenue de deux activités utilisant la technique de Tribune d’expression populaire. À cet effet, le CFU de Mbankana a souligné la campagne internationale des 16 jours d’activisme de lutte contre les VBG du 25 novembre au 10 décembre 2021. En RDC le thème était « Je me lève et je m’engage aujourd’hui contre les violences faites aux femmes, aux jeunes et petites filles ». Cette activité de démocratie participative a offert un espace de dialogue entre la communauté de l’aire de santé et les autorités juridiques et médicales en charge du suivi juridico-judiciaire et médicale des survivantes de VBG. Les sources de conflit latent entre ces catégories d’acteurs et entre ceux-ci et les communautés ont pu être discutées et des solutions identifiées. Pour le CFU de Mabulu 2, l’organisation de ce même genre d’activité a eu lieu dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes en mars 2022. Le thème de leur TEP était « Débat sur les VBG et la toxicomanie ». Pour cette aire de santé et plus généralement dans la zone de santé de Makala, le phénomène de la violence revêt un autre caractère avec la présence des Kulunas, délinquants qui sèment la terreur dans le milieu et peuvent aller jusqu’à tuer leurs victimes; la toxicomanie serait fortement présente parmi ces groupes. Installés sur une parcelle en face du centre de santé Kinkosi, ils ont évidemment une influence négative sur la fréquentation du CS.
Au cours de la dernière année, l’exemple du CFU de Mabulu 2 permet d’illustrer le rôle positif que peuvent jouer les CFU dans les communautés. Voici les principales étapes de la stratégie que le CFU a mise en œuvre et les résultats obtenus pour une meilleure offre de services et l’augmentation de leur utilisation.
Au cours de l’année, les deux CFU ont bénéficié de suivi post‑formation et de supervision pour la mise en œuvre de leur plan d’actions afin de les renforcer, si nécessaire, et de documenter l’expérimentation. Ces suivis mensuels se font avec les points focaux CFU des ECZS et de la DPS; outre la vérification de la bonne tenue des outils de gestion (pour la gestion financière, les faiblesses identifiées se sont améliorés grandement au cours des mois), les suivis permettent par exemple, d’observer la réalisation d’activités de sensibilisation, la tenue d’une réunion statutaire ou même de l’assemblée générale et d’apprécier si le renforcement des membres a porté fruit soit par rapport à leur mandat ou à leur vie associative.
- Avec l’engagement des membres du CFU : une communauté gagnante
Mai 2021 : le CFU organise une rencontre avec les femmes et les jeunes filles de l’aire de santé de Mabulu 2 afin de recueillir les plaintes en lien avec la faible fréquentation des services de SSR du Centre de santé de référence (CSR) de Kinkosi nouvellement construit par le ministère de la Santé:
- Non fonctionnalité des services de CPN et CPS
- Coût élevé des actes
- Manque d’eau
- Manque de service d’échographie
- Manque de banque de sang
- Etc…
- Organisation de deux rencontres avec la hiérarchie du CSR de Kinkosi et le président du CODEV pour présenter les plaintes et identifier des solutions.
- Juin 2021, Organisation : d’une Journée portes ouvertes en collaboration avec le CSR de Kinkosi, d’un plaidoyer auprès du CSR pour la baisse du prix des actes et d’un plaidoyer auprès du BCZS pour appuyer le CSR et faire en sorte que les services de CPN et CPS soient fonctionnels.
- À partir de juin et durant six mois : sensibilisation lors de visite à domiciles toutes les deux semaines avec l’accompagnement du président du CODEV et d’un prestataire afin de répondre aux besoins/questions de la communauté.
- Résultats obtenus :
- Le prix des accouchements a été revu à la baisse (50 000 FC à 30 000 FC)
- Le BCZS s’est investi pour rendre fonctionnels les services de CPN et de CPS
- De fin juillet à fin décembre, la fréquentation du CSR s’est améliorée; par exemple, le nombre d’accouchements par mois est passé de 4 en moyenne à 40 (pour un nombre attendu de 36 en moyenne par mois; le dépassement peut s’expliquer par des personnes hors aires de santé);
- Le projet ASSK a doté au CSR, 4 citernes de 5000 litres pour palier le problème d’approvisionnement en eau.
- Les campagnes de PEC gratuite des IST et de PF :
des résultats au-delà des bénéficiaires traditionnels du projet ASSK
« Les campagnes ont non seulement eux des effets positifs pour les bénéficiaires traditionnels de ASSK, mais elles ont également pu bénéficier aux personnes sourdes et malentendantes ainsi qu’aux enfants de la rue.Une structure de santé (CS Saint Denis, ZS Kinshasa) située à proximité d’un lieu fréquenté par les personnes sourdes et malentendantes a été appuyée pour leur offrir gratuitement les services de prise en charge des IST et de PF durant la campagne. Par la même occasion, le personnel de cette structure a pu bénéficier du renforcement des capacités dans ces matières. Ceci a permis de prendre en charge 519 personnes malentendantes (249H/270F), trois acceptantes des méthodes de PF et de coacher sept prestataires dont cinq femmes.
- Un médecin, provenant de l’HGR de Ngiri-Ngiri, formé en langue des signes avec l’appui du Projet a apporté son appui à cette campagne auprès des personnes malentendantes.
Il a joué un rôle crucial aussi bien comme interprète, et coach des prestataires de soins. Certains patients ne souhaitaient pas être consultés en présence des interprètes non‑prestataires de soins, car ceux-ci faisaient partie de leur milieu de vie ou les connaissaient personnellement. Ces patients étaient consultés exclusivement par le médecin formé en langue des signes où ce dernier assurait l’interprétation pour les consultations faites par les prestataires locaux.
- Les enfants de la rue ont aussi bénéficié de cette activité grâce à la collaboration avec Rotary Clubs for Development. Le Projet a proposé à RC4D d’inclure dans les campagnes urbaines deux centres de santé prenant en charge les enfants de la rue et qui sont appuyés par RC4D, Centre ORPER et Ndako ya Biso. Ces deux centres de santé sont respectivement dans les ZS Kasa-Vubu et Makala. Ils ont permis de prendre en charge gratuitement 193 enfants de la rue dont 82 garçons et 111 filles pour les IST, mais aussi trois acceptantes des méthodes de PF. Sept prestataires de soins ont été coachés par la même occasion. »
II.5.2. COMITÉ DES ADOLESCENTS9
- MAGUY MAYAZA, CONSEILLÈRE EN PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ET COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT AU PROJET ASSK PARLE DU COMITÉ DES ADOLESCENTS DANS LE CADRE DE SON TRAVAIL
II.5.3. WORLD CAFÉ: EXERCICES DE CAPITALISATION10
III. TEMOIGNAGES11
III.1. INAUGURATION DES NOUVEAUX BATIMENTS A L’ HOPITAL GENERAL DE REFERENCE DE BUMBU
III.1.1. Dr ALAIN KABAKELE, MEDECIN DIRECTEUR DE L’HGR BUMBU
Nous avons assisté ce mercredi 28 Février 2024 à la remise officielle du bâtiment administratif R+1 et des urgences construit ainsi que le bâtiment du bloc mère et enfant complètement réhabilité par notre partenaire ASSK.
A l’époque, l’Hôpital Général de Référence BUMBU n’était qu’un centre de santé c.à.d. qu’il n’y avait pas tous les départements traditionnels.
C’est dans ce souci que nous avions émis le vœu que le partenaire qui viendra nous appuyer puisse transformer notre structure en un Hôpital Général de Référence. Dieu merci, nous avons eu l’aide du gouvernement canadien à travers le partenaire de mise en œuvre ASSK qui nous a construit un nouveau bâtiment R+1 et qui nous a doté en matériels.
Nous sommes contents de cet ouvrage parce que sur le plan administratif, les bureaux ne sont plus éparpillés comme auparavant mais à proximité. Cela nous permet de gagner en temps dans nos discussions sur certains dossiers et surtout nos rencontres statutaires se font dans les bonnes conditions. Cette proximité augmente la complicité entre les membres du comité directeur car plus soudés. Nous avons bénéficié d’une nouvelle salle de réunion qui nous aide à réaliser nos différentes réunions statutaires (du comité directeur) et scientifiques qui améliorent les performances de l’équipe dirigeante. En outre, nous avons le service des urgences et des salles réhabilitées qui ont été doté en plusieurs équipements tels que lits, panneaux solaires, projecteurs, d’un appareil de radiologie (service d’imagerie médicale), etc.
Grand merci à notre partenaire ASSK, son appui nous a aidé à améliorer la qualité des conditions de travail et de l’offre des services et des soins au bénéfice de la communauté de BUMBU.
III.1.2. Témoignage Monsieur Médard KUBADUKUILA KADIBIDIA, Assistant du chef de division provincial de la Santé dans la ville Province de Kinshasa
Nous avons procédé ce mercredi 28 Février 2024 à la réception d’un important ouvrage : un bâtiment R+1 abritant les services administratifs et le service des urgences de l’hôpital Général de Référence de BUMBU. Mais aussi à la réception du bloc mère et enfant. Cette construction et cette réhabilitation ont été l’œuvre du projet ASSK avec le financement de la coopération canadienne.
Avant cette construction et cette réhabilitation, les conditions étaient très précaires. Les médecins, infirmiers, les sages femmes ainsi que les accoucheuses n’avaient pas un cadre de travail adéquat et qui répondait aux normes. Dorénavant, les prestataires travailleront dans les bonnes conditions.
Le partenaire ASSK a pu réaliser ces ouvrages dans des moments difficiles notamment en période de la pandémie à COVID 19 mais l’équipe du projet ASSK n’a pas baissé les bras. Le projet a mis beaucoup de moyens et a déployé plusieurs efforts pour en assurer la réussite. Le bâtiment réhabilité du bloc mère et enfant a été doté en équipements tels que lits d’accouchement, tables d’opération mais aussi en outils comme des partogrammes, des guides cliniques et thérapeutiques etc. Désormais la mère a un cadre où elle peut donner naissances dans les conditions requises.
Nous en tant que division provinciale de la santé, nous nous engageons à assurer les suivis nécessaires de manière régulière afin que ce bâtiment, ces réhabilitations et les équipements reçus de la part du projet ASSK dont l’HGR de BUMBU est bénéficiaire soient maintenus dans un état de fonctionnement adéquat.
III.2. FORMATION SONU
III.2.1. Témoignage de Mme Mado, infirmière au CSR KINKOSI, ZS MAKALA
« Je suis infirmière au CSR Kinkosi depuis près de 2 ans. J’ai bénéficié avec l’appui de ASSK et la Coordination provinciale du Programme national de Santé de la reproduction de la formation en SONU. Le suivi (recyclage) réalisé après la formation est exceptionnel. Votre appui aux suivis est très apprécié. La plupart des partenaires appuient des formations et n’organisent aucun suivi, pire les formateurs ne reviennent plus. Sincèrement merci pour cet accompagnement.
Les affiches dotées suite à la formation nous aident beaucoup pendant la prise en charge. Quand nous travaillons, une fois bloquée durant l’exécution d’une tâche, nous nous y référons pour voir comment est la suite du cheminement et parfois, nous recourons à une collègue afin de nous aider à lire sur l’affiche pour mieux accomplir la tâche. Sinon, on peut s’arrêter pour aller relire nous-même puis revenir exécuter correctement la tâche. Si les affiches peuvent être réalisées en grand format, ce sera encore mieux car cela facilitera la lecture même de loin. »
III.2.2. Témoignage de Mme Musogo Mamie, infirmière au CS Familia, ZS NSELE
« J’ai été bénéficiaire de la formation en SONU en 2022 avec l’appui financier et technique de ASSK. Je suis reconnaissante au projet car après ma formation ce qui était impossible est devenu possible. Auparavant, les complications après accouchement surtout les hémorragies du postpartum, ne pouvaient qu’être transférées. Malheureusement, les informations que nous recevions par la suite étaient que la majorité de ces femmes décédaient. Aujourd’hui je suis fière et je peux dire que la formation a été très bénéfique. Nous ne référons pratiquement plus les dames pour hémorragie. La plus belle expérience est le cas d’une dame âgée de 36 ans, venue pour son 6ème accouchement.
Elle avait présenté une hémorragie, bien que la GATPA (Intervention qui permet de sortir aisément le placenta et d’assurer la rétraction de l’utérus) ait été bien réalisée. J’ai recouru aux 2 premières méthodes en cas d’atonie utérine (compression bimanuelle de l’utérus et compression de l’aorte abdominale) sans succès. Avec la sonde vésicale à demeure et le condom rempli in utéro avec le sérum physiologique, après surveillance, l’hémorragie s’était complètement arrêtée et avons aussi obtenu un globe utérin de bonne qualité (La technique consiste à placer le condom dans l’utérus de la femme qui saigne suite à une atonie utérine et via la sonde montée sur le condom, on fait couler le sérum physiologique. Ce qui comprime la paroi interne de l’utérus et arrête l’hémorragie et permet par la suite à l’utérus de se contracter normalement, une fois que le dispositif est enlevé. La technique est appelé tamponnement endo utérin avec le condom). Je suis très reconnaissante d’avoir appris à maîtriser ces techniques et de contribuer à sauver des vies. »
III.3. FORMATION EN ECHOGRAPHIE
III.3.1. Témoignage de Docteur Jolie Lukenso, médecin (HGR Maluku)
La patiente a été dirigée en urgence vers le service de chirurgie où elle a été prise en urgence pour le bloc opératoire. La chirurgie exploratrice a confirmé la présence d’un hémopéritoine sur rupture de l’un des ovaires, suite à une grossesse extra utérine. La patiente fut sauvée. Je remercie ASSK pour m’avoir fait bénéficier de la formation en échographie, et j’aimerais bien que l’on pérennise de tels projets qui investissent dans la ressource humaine. D’où tout l’intérêt d’investir dans l’homme pour sauver les vies. »
« Après la formation en échographie de base, un jour j’ai reçu une patiente présentant sur le plan clinique : essentiellement une anémie et hypotension à répétions malgré le remplissage avec une date des dernières règles connue. J’ai pensé tout de suite à un épanchement abdominal et j’ai réalisé en urgence une échographie abdominale qui a fait état des images suggestives d’un hémopéritoine.
III.3.2 Témoignage de Dr Ngolo Tula Joël Donat, médecin (Hôpital de Menkao)
« Après avoir sollicité une formation en échographie générale en octobre 2019 auprès du projet ASSK, j’ai suivi la formation échographie de base entre novembre 2019 et février 2020 à l’Imagerie Médicale pour Tous (IMT). J’ai obtenu un certificat d’échographiste de niveau 1 de l’OMS. Une belle expérience quand on doit retourner travailler dans un contexte rural (plateau de BATEKE). Jadis ce service n’était pas offert chez nous et pour tout cas nécessitant un examen échographique, il fallait que la famille engage des frais importants pour l’examen mais aussi pour le transport vers le centre-ville de Kinshasa, le jour de l’examen comme le jour du retrait du résultat. L’acquisition d’un appareil d’échographie (appui ASSK) a permis de rapprocher le service de la population et de réduire les dépenses.
Depuis, le premier jour de notre accès à l’échographe a commencé, une nouvelle vision des choses et voir même une orientation nouvelle de prise en charge. L’échographie étant devenue non seulement une passion, une grande découverte et un grand stimulus pour la lecture ou la recherche et même de questionnement pour faire mieux dans l’avenir. Cette nouvelle expertise, me permet aujourd’hui de se décider tôt pour une solution pouvant sauver des vies. Elle me permet de déterminer avec exactitude la datation de la grossesse, le sexe du fœtus, la partie du mobile fœtal en présentation, de trouver le diagnostic lié aux hypo gastralgies pour lesquelles la plupart de femmes consultent dans la pratique de tous les jours.
Ce qui me réconforte aujourd’hui est que les connaissances acquises ont permis effectivement de sauver des vies. Nous citons en exemple le cas reçu pour mise au point d’une grossesse, supposée gémellaire, et pour laquelle nous avions plutôt diagnostiqué une grossesse arrêtée à 18 semaines et une grossesse pathologique (molle hydatiforme) chez une femme dans la quarantaine. Nous avions alors contacté nos encadreurs de l’IMT pour bonne orientation diagnostic. Selon la littérature, de telles grossesses sont très rares et en France, elle représente une prévalence de 1 sur 1000 femmes qui consultent. C’est grâce à l’échographie que cette femme et bien d’autres ont été sauvées.
En somme, la formation en échographie a été d’une très grande importance pour ma vie professionnelle, pour la population du plateau de Menkao. Nous remercions le programme ASSK pour ce privilège et plaidons pour la poursuite de son travail dans les structures de la ville province de Kinshasa. »
III.3.3. Témoignage de Docteur Victor BONGANGA, médecin chef de service de gynéco obstétrique (HGR Bumbu)
Un cas à succès qui nous a particulièrement marqué est celui d’une gestante chez qui on ne percevait plus les mouvements fœtaux et lors du tour de salle. Les médecins se sont succédés cherchant les bruits cardiaques fœtaux sans succès. Un diagnostic de mort fœtal in utero était posé et l’évacuation de la grossesse envisagée. Il eût fallu réaliser une échographie à but scientifique (parce que la dame n’avait pas de moyens financiers pour payer l’examen) pour se rendre compte que le fœtus était bel et bien en vie et en bonne santé apparente. Ce fût une grande joie pour l’équipe et pour la dame, heureuse de voir son enfant en vie. Cette situation nous a poussé à nous remettre en question et a amélioré notre prise en charge grâce à l’échographie. »
« Comme chef de service, à plusieurs reprises les collègues se réfèrent à nous pour une décision finale parfois après des avis très partagés; la maîtrise de l’échographe aide à mieux apprécier la pertinence de l’attitude finale à adopter. Alors que nous doutions après une importante perte des eaux de la viabilité du fœtus sur des grossesses jugées précieuses, plus d’une fois l’échographie nous a aidés à adopter des attitudes conservatrices qui ont permis à ces gestantes d’avoir leurs bébés, bien portants, en fin de compte.
III.4. CS BIBWA : TEMOIGNAGE EN MATIÈRE DE PLAN DE GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX
III.4.1. Témoignage d’Alexis VUNGU DIBI, infirmier titulaire (Centre de santé de Bibwa/ZS NSELE)
Avec l’appui du projet ASSK, notre centre de santé est bénéficiaire des frais de fonctionnement d’un montant de 150 USD chaque trimestre. Une fois ce montant reçu, le comité d’hygiène et de salubrité analyse son plan de gestion des déchets biomédicaux (GDBM) et évalue les besoins des prestataires en termes des produits et autres intrants d’hygiène et assainissement. Il y a un chargé des achats qui facilite les approvisionnements. C’est la raison de la présence d’un stock en intrants. Le plan de GDBM constitue un tableau de bord des activités d’hygiène au niveau de notre centre de santé. ASSK nous a appuyé pour la production d’un plan annuel de GDBM. Après l’évaluation de ce plan, le CHS élabore chaque trimestre son plan avec un budget trimestriel. Nous le trouvons pragmatique. Après ASSK, certainement le CS ne bénéficiera plus de ces frais. Comme le CS est devenu salubre, nous allons poursuivre les activités d’hygiène en mettant en moyenne 10 % des recettes du CS. C’est possible de le faire étant donné que nous avons déjà eu cet élan. Merci au projet ASSK pour son appui sans précédent. »
III.4.2. Les incinérateurs ASSK utilisés au-delà de leur site d’origine
« Nous remercions le projet ASSK d’avoir érigé un puissant incinérateur dans notre zone de santé (Nsele), au centre de santé Mbangu-Mbamu.
Les services que nous offrons à la population génèrent beaucoup de déchets biomédicaux. Ces déchets, prétraités par autoclave pour réduire les risques de contamination, doivent être acheminés hors site pour leur élimination puisque notre clinique ne dispose pas d’incinérateur. Avant, la construction de l’incinérateur à Mbangu Mbamu, nos déchets étaient orientés vers un hôpital de la région. Nous recevions alors des plaintes de l’hôpital puisque les préposés n’assuraient pas une gestion adéquate de ces déchets.
À la suggestion du médecin-chef de la zone de santé, nous avons pris entente avec le centre de santé Mbangu-Mbamu pour y envoyer nos déchets sur une base régulière.
Pour le moment, nous sommes satisfaits. Nous ne recevons pas de plaintes de la part du centre de santé. Nous pensons que la collaboration marche. Nous contribuons avec une petite motivation financière pour encourager le préposé de l’incinération. Nous devons faire le point avec eux pour en tirer des leçons. Grâce à l’appui du projet ASSK, nous pouvons maintenant bien gérer les déchets biomédicaux qui autrement, pourraient se retrouver dans notre environnement et être à l’origine de beaucoup de problèmes de santé de la population. »
III.5. Accès à des soins de qualité en région rurale
III.5.1. Témoignage du Dr Noel MABIALA, Médecin Directeur de l’HGR de MALUKU 2
« L’infirmier que vous avez appuyé pour la formation pratique en anesthésie et réanimation nous rend un très bon service ici à l’hôpital. Nous avons commencé à opérer sous rachianesthésie pour réaliser les césariennes. Grâce à cet appui, nous pouvons sauver plus de vies. Je tiens à vous remercier sincèrement. »
Témoignage de l’ Infirmier Claude KIMBENI MUSHIKU et Dr MAYARA de l’HGR Maluku 2
« Juste un petit témoignage de ce que l’hôpital a pu bénéficier à travers l’appui du projet ASSK. Nous sommes très contents de ce que l’infirmier Claude a été formé en anesthésie grâce à votre appui »
III.6. Riposte COVID : de belles opportunités pour élargir les horizons du Projet
Ce financement COVID aura aussi permis d’atteindre une population particulièrement vulnérable, les personnes malentendantes. Dans le cadre de la stratégie de renforcement des capacités axée sur la protection contre les infections, un volet communautaire a été développé dans un premier temps pour les relais communautaires afin qu’ils puissent réaliser des sensibilisations sécuritaires. Cette formation a été adaptée pour les personnes malentendantes qui n’étaient pas en mesure de comprendre les messages de sensibilisation (radio, télévision sans sous-titrage, etc.). Des sensibilisations ont donc été réalisées auprès de leaders malentendants ainsi qu’auprès d’enseignantes dans des écoles pour personnes sourdes et malentendantes (An 4). Du matériel de sensibilisation (affiches) et de protection (masques sourire) adaptés à leurs besoins leur ont été fournis.
La proximité de l’équipe du Projet et des partenaires étatiques a permis à l’équipe ASSK d’élaborer rapidement un plan d’appui à la riposte à la COVID-19 adapté aux besoins réels. Très rapidement l’équipe du Projet a su adapter ses interventions à cette nouvelle réalité. Moins de deux semaines suivant l’apparition des premiers cas à Kinshasa, des équipements et intrants d’hygiène et de protection contre les infections ont pu être distribués dans toutes les structures de santé appuyées. Un important programme de renforcement des capacités a été mis en place en collaboration avec des experts locaux pour transmettre les connaissances nécessaires pour détecter et prendre en charge adéquatement les cas COVID (avant la référence vers les structures spécialisées), mais également pour minimiser les risques de contamination et maintenir la confiance des utilisateurs et utilisatrices des services de santé.
II.7. Incinérateur haute température : un bel exemple de réussite grâce à une collaboration Sud-Sud!
Maintenant grâce à l’expertise acquise de ces deux prototypes construits, un total d’une dizaine d’incinérateurs seront construits dans la province afin d’éliminer les déchets biomédicaux de façon sécuritaire; cette réalisation est possible dans le cadre du financement supplémentaire COVID. L’objectif est d’améliorer ce modèle d’incinérateur au cours de chacune des constructions et de documenter cette expérience pilote afin que ce prototype devienne une référence au sein du ministère de la Santé.
Tablant sur l’expérience d’un projet au Mali (projet BECEYA, 2015-2020), l’équipe du projet ASSK a réussi à adapter le modèle d’incinérateur développé par le projet BECEYA et à construire deux incinérateurs faits exclusivement de matériaux locaux et pouvant atteindre plus de 800 degrés Celsius. Il s’agit des premiers prototypes performants construits 100 % localement dans la province de Kinshasa.
III.8. ASSK et les Nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC)
Avant la pandémie, le Projet avait déjà pris une orientation pour une plus grande utilisation des NTIC afin, entre autres, d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires. Avec la survenue de la pandémie, l’utilisation de ces NTIC a été amplifiée. Une de ces utilisations est de réseauter (via WhatsApp) les bénéficiaires d’une formation (par exemple les prestataires de soins) pour qu’ils puissent interagir entre eux et obtenir les conseils du formateur ou de la formatrice après la formation, lors de situations réellement vécues dans les structures de soins
Cette stratégie ayant connu un succès auprès du personnel hospitalier, l’expérience a été tentée auprès du personnel infirmier des centres de santé. Malgré les limites du réseau cellulaire en région rurale et les craintes de la non disponibilité des téléphones intelligents auprès de ces bénéficiaires, un nombre important d’infirmiers et d’infirmières ont été actifs sur le réseau de partage post‑formation. Ensuite, certains infirmiers ont même démontré un intérêt envers l’informatisation de leur travail. Sur fonds propres, ils ont acheté des ordinateurs et ils ont sollicité le Projet pour avoir accès à une formation en informatique. La prochaine étape est l’organisation de webinaires ouverts à un grand nombre de bénéficiaires.
III.9. Témoignage du Dr MALELE NTELA Isaac Platine de l’HGR NGIRI NGIRI, formé en langue des signes
La barrière est surtout liée à la langue et de ce fait, elle n’est pas entendue. Ceci ne permet pas à ce qu’elle soit entendue et incluse dans notre quotidien. La formation en langue des signes m’a permis d’apporter l’aide nécessaire en matière de santé auprès de la communauté sourde. Ayant reçu plus de 500 patients. sourds des Villages Bondeko, cette participation à la campagne d’offre gratuite des soins IST m’a permis de découvrir que les sourds ont des pathologies, notamment les IST, mais qui ne sont pas soignées justement parce que les sourds ne savent pas en parler à la population entendante. Je pense qu’il faudrait pérenniser ces genres de sensibilisation pour que les sourds aient accès à la bonne information pour reconnaître les risques d’exposition et les signes des IST. Je suis fier d’avoir suivi cette formation et participé à la campagne d’offre gratuite des services en PF et de prise en charge des IST. J’aurai ainsi contribué au bien-être d’une communauté mise à l’écart par rapport aux soins de santé simplement parce que parlant une langue que nous autres ne maîtrisions pas. »
À l’An 3, l’HGR de Ngiri-Ngiri a contacté le Projet dans le cadre du programme de financement des stages sur demande des structures de santé en fonction des besoins identifiés dans leur milieu pour financer la formation d’un médecin traitant en langue des signes. Suite à une formation intensive de neuf mois, le médecin revient sur ce que la formation lui a apporté: « La formation m’a beaucoup aidé à comprendre qu’il existe des barrières pour accéder aux soins par les sourds. La population sourde est une population vulnérable, marginalisée.
IV. VIDÉOS DU PROJET ASSK12